La danse des petits et des grands.. sur 60m² de tapis de danse, au grand air dans un verger à Mollans-sur-Ouvèze.
Horaire : contactez-moi pour qu'on vous trouve un moment! C'est du sur-mesure !
A Dada Danse, les petits invitent les grands à suivre leurs pas et entrer dans leur danse.
A Dada Danse, les grands invitent les petits à explorer leurs mouvements et deviennent le support de leurs petites voltiges.
On se tient, on se soutient, on roule, on rit, on fait le grand écart entre les âges, les hauteurs et les mobilités. Le tout en douceur, avec une guidance qui se construit à partir des envies en présence.
Petit update: Possibilité d'être accompagnés de musique live!
LIEU : Montbrun-les-Bains et ailleurs si vous êtes partant-e-s!
Depuis des années, les habitants de Montbrun-les-Bains et de ses alentours se réunissent le mardi soir pour danser. A chaque soirée est convié un professeur différent, transmettant sa passion : danse biodynamique, contact improvisation, chant spontané et danse, etc... L'ambiance y est tellement chaleureuse! D'année en année, on peut dire que la salle ne désemplit pas! Il s'agit d'une véritable petite tribu locale de danseurs libres et sensibles. J'en ai fait partie pendant quelques mémorables soirées.
Un jour, les organisatrices m'ont invitée à leur proposer un cours. J'ai donc imaginé un format sur-mesure : un atelier d'anti-chorégraphie pour libres-danseurs.
Afin d'embrasser cet enjeu en me sentant des bases solides, j'ai rassemblé dans un manuel (voir ci-dessous) des exercices tirés de mes formations auprès de chorégraphes mais aussi tirés de mon observation de chorégraphies et de pièces de théâtre physique. Enfin, il m'arrive, en écoutant de le musique, de voir instantanément la chorégraphie ou, du moins, d'en pressentir la partition correspondante. J'essaie alors de traduire cette vision en invitations à composer.
Le tac de Tac O Tac, c'est de prendre la balle au rebonds, le drôle au sérieux et tes jambes à ton cou.
Le hic de Tac O Tac, c'est d'improviser avec un minimum de règles plus ou moins variables, plus ou moins tordues.
Le top de Tac O Tac, c'est quand chaque danse prend part à chaque danse et l'improvisation devient collective.
Le
plus de Tac O Tac, c'est la musique : danser avec elle, sur
elle, contre elle et tout contre elle.
Inspirée par mes expériences en composition instantanée, je vous propose un trip ininterrompu, haletant et ludique où le lexique chorégraphique de chacun s'accroît au gré des propositions. De quoi bien échauffer les pattes, le cœur et les antennes pour une danse de plus en plus libre car bien outillée!
Musiques douces et amples : « For Bunita Marcus », Morton Feldman [6 :07],
Musiques challenge: “Farther and Fainter”, John Tejada [6:19],
Ma marche est ma danse. Méditation de chaque partie du corps. Quels engagements ? Quelles décisions ? Quelles orientations ?
Savoir faire une pause. Reprendre dans une même direction ou changer ?
Est-ce que la respiration est toujours présente ?
Peut-on y ajouter un regard sur quelqu’un ici présent ?
Avec la musique : la marche avec ou contre la musique ? Apprentissage des contrastes. Utiliser sa respiration pour maintenir l’énergie. Respirer est un acte de responsabilité du danseur.
“Futo”, Shida Shahabi [6:48], « Ode to the Big Sea”, The Cinematic Orchestra [5:39], “At the end of it all”, N.I.N. [?]
Les cercles et les spirales sont partout dans le corps et dans l'espace.
1. Pour cet exercice, je vous invite à rester attentif à votre respiration et à faire des pauses pour ne pas surchauffer.
2. Nous tournons la tête, détournons les yeux, tournons les poignets, les coudes, les bras, les épaules, les vertèbres dorsales, lombaires, les hanches. Nous dessinons des cercles avec le coccyx ou notre queue d'ancien singe.
3. Nous twistons les hanches, nous tournons les genoux, nous pivotons sur les pointes ou les talons. Comment le bas du corps éprouve-t-il les cercles et les spirales ?
4. Parfois, les cercles sont des demi-cercles. Explorez !
5. Parfois on ne tourne que dans un sens et jamais dans un autre sens. Pourquoi ? Explorez les cercles oubliés cette question avec les parties du corps qui vous conviennent.
6. Si on va jusqu'au bout d'une rotation de la main ou du pied, cela peut entraîner tout le corps. Idem pour toutes les autres parties du corps : partez d'un point de votre corps et laisser la rotation cheminer et vous entraîner. Vous pouvez vous retrouver à terre, de cette manière.
7. Les spirales et cercles sont directement connectés à de nombreuses fonctions de nos organes, dont le foie. Ce foie m'invite à vous demander d'ouvrir les yeux ou de les fermer pour tester la différence.
8. Laissez la rotation et la spirale ordonner toute l'organisation de votre corps dans l'espace et respirez.
9. Pouvez-vous improviser un solo à partir de ce que vous venez de découvrir ? Aller au plus simple : le point de départ de la rotation est bien clair et bien visible pour le public.
« Swallow’s Tempest », Gigi Masin [6 :58]
• Les mouvements peuvent être élaborés selon leur amplitude. Nous parlerons de format S/M/J/XL comme pour les vêtements.
• Marchez dans l'espace le plus banalement possible. A mon signal appliquez le format demandé : S/M/... en silence. Puis avec musique : « Syncline », Andrea Belfi [7 :40]
• Elaborez un mouvement simple. Répétez-le. Mémorisez-le.
• Tester sa version Small, M, L XL... Répétez plusieurs fois chaque format.
• A mon signal appliquez le format demandé : S/M/...
• Je vais remettre de la musique. Soit, vous décidez de garder le même mouvement, soit vous décidez d'élaborer de nouveaux mouvements. Quoiqu'il en soit, je ne vous dicte plus les formats. C'est à vous de les décidez. « Jin », Martin Kohlstedt [3 :52]
Engagez-vous dans un solo de mouvements exclusivement distaux
Idem : exclusivement proximaux
Convenez avec vous-même d'une courte combinaison. Par exemple : PPD ou DPD ou PDP...
Jouez-la en boucle.
Variez les format S/M/L/XL
Chacun va montrer sa combinaison et nous l'apprendre.
Nous enchaînerons ensuite toutes les combinaisons dans leur format M
Avec tout ce que nous venons d'étudier précédemment, je vous invite à présent à varier la vitesse. Sur le morceau suivant, votre solo présentera 3 moments d'accélération et 3 moments de quasi-immobilité. Ahull, Loscill [6:38]
• Qu'avez-vous observé ?
• A partir de quoi ou de quand avez-vous accéléré ? Et ralenti ?
• Il n'est pas nécessaire d'être progressif entre la rapidité et la lenteur. Il est possible aussi de se figer.
• Réessayons : Peace Piece, Bill EVANS
Pas à réaliser d’un angle à l’autre d’un carré imaginaire
· Orienter les pas
· Je goûte à ce déplacement
· Les bras sont « neutres »
· Quelle musique
o dans ma respiration,
o entre ma respiration et mes pas,
o dans mes pas uniquement,
o dans le mouvement de mon regard
· Rétrécir le carré
· Agrandir le carré
· Glisser, sauter,
· Variez la vitesse d’exécution
· Je sais d’où je viens – je sais vers où je vais
· Est-ce que je regarde toujours dans la direction où je vais ?
· Est-ce que je peux rendre tout cela plus clair ?
Marchez librement dans l'espace. C'est un déplacement debout. Vous êtes des êtres verticaux en déplacement.
Occupez cet espace pleinement. Sans empressement. L'espace est un plan horizontal. Vous, vous êtes les êtres verticaux. Vous traversez cet espace. Vous révélez cet espace.
Vous croisez d'autres danseurs, c'est normal : vous n'êtes pas seul.
Vos regards se croisent. Ralentissez mais marchez toujours. Juste croisez vos regards.
• Parfois, il faut lever un peu les yeux pour regarder quelqu'un dans les yeux.
• Parfois, il faut baisser un peu le regard pour regarder quelqu'un dans les yeux. Observez ces lignes du regard.
• Détendez vos yeux. Décrispez vos joues. Ouvrez votre front. Dans la détente de votre peau, il est possible de sentir le vent de votre déplacement
A présent, maintenez la rencontre en marchant ensemble.
Focus sur le centre de votre corps, un peu en dessous du nombril. Pouvez-vous marcher avec cette personne en gardant le focus sur votre centre ? Essayez.
Marchez dans l'espace. Quand vous rencontrez quelqu'un, marchez ensemble.
A un certain moment, vous allez, sans parler, vous allonger au sol. Ensemble.
Vous allez rester un moment allongé, à deux.
Puis, à un certain moment, vous aller vous relever et reprendre votre marche.
Focus :
• Notez le rôle des yeux.
• Notez les tensions dans le visage ou aileurs.
• Notez votre centre.
Idem Carrés de Pas mais avec une sensibilité pour les autres carrés :
(a) Démarrer individuellement
(b) Se laisser influencer par un autre carré
(c) Est-ce que je peux deviner qui est influencé par ma danse de carré ?
(d) Connexion visuelle
(e) Quel accord possible ?
(f) Quelles redondances dans nos danses partagées ?
(g) Une phrase se construit
(h) Pouvons-nous la répéter ?
(i) Que répétons-nous ?
o Le mouvement ?
o La direction ?
o L’esprit ?
o Le rythme ?
o La texture ?
o L’amplitude ?
(j) Les uns après les autres et face au reste des participants, les duos ou trios formés sont invités à présenter leur danse partagée
“Proverb”, Steve Reich [14 :09], “Pelican Narrows”, Caribou [3:50], “Anna & Nina”, Caribou [5:40]
John Coltrane Interview – by Carl-Erik Lindgren
Nous sommes dans une émission radiophonique. Il y a un interviewer et un interviewé.
« -Bonjour
-Bonjour
-Merci de nous avoir rejoint pour cette émission
-De rien, c'est un plaisir
-Comment votre carrière a-t-elle débuté ?
-Oh, c'était il y a longtemps..
-Intéressant, blablabla, mais ... blablabla ?
-Parfaitement ! Blablabla...
Etc... »
Nous sommes dans un studio de danse. Tous les danseurs sont sourds et muet. Mais ils peuvent se mouvoir et se comprendre par le mouvement. A vous de jouer.
Règles du jeu : L'intention est de former un trio
a. Deux partenaires seront toujours en contact toucher tandis que le troisième reste au dehors. Il danse en s’inspirant de ce qu’il voit/comprend du duo
b. Le public est invité à s'interroger : A partir de quand un trio émerge vraiment ?
Processus :
1. Commencez donc une improvisation sans musique en duo. Le troisième danseur reste en coulisse. Prenez le temps de construire ce duo. C'est une relation, une histoire ou une certaine qualité de mouvement.
2. Quand la musique arrive, maintenez votre qualité de duo.
3. Le troisième danseur Yesterday is Here, Dans Dans
a. va rentrer dans l'espace, proche mais aussi à distance commode du duo. Il observe discrètement le duo avec ses yeux pendant un petit temps.
b. il va ressentir ce duo jusque dans son corps et sentir les endroits précis où son corps reçoit ce duo.
c. Il va utiliser son corps, tout pétris du duo en présence, pour illustrer ou répondre au duo. Le duo se poursuit sans faire attention à lui
d. Soudain, un des partenaires du duo va plonger son regard dans celui du troisième danseur.
e. A partir de là, tout est possible.
f. Trouvez une fin
Le groupe forme une ligne le long du fond de la scène. Cette ligne est importante. Il ne faut pas s'en détacher.
A un moment, cette ligne va s'avancer doucement et à la même vitesse vers le public. Concrètement, il s'agit d'une marche. Aucun mouvement ne vient parasiter la forme générale de cette marche. Les bras sont donc neutres. Le visage aussi. Les sens sont, par contre, très alertes.
A un moment, l’ensemble du groupe s'arrêtera. Puis, après un certain temps, tous les danseurs vont amorcer une descente vers le sol. Tous en même temps.
Enfin il vont s 'allonger, un certain temps.
A un moment, le groupe entier va sortir de sa position au sol pour se remettre debout.
A un moment, il va reprendre sa marche... en arrière.. et rejoindre le fond de la scène.
C'est une chorégraphie plus compliquée qu'elle n'en a l'air car je vous demande de la réaliser en 4 minutes. Pour la première expérience, je vous avertirai de chaque minute écoulée.
Cet exercice peut varier :
– la ligne descend, sauf un danseur qui reste debout
– la ligne garde en tête la même chorégraphie initiale mais un à un les danseurs prennent une décision : accélérer ou décélérer, prendre un partenaire par la main ou se désengager complètement de la chorégraphie (à vous de voir ce que désengagement signifie).
Groupe 1 : Joy of Brass – Phil France 3:53
Groupe 2 : Gymnopedie N°1 – Akira Rabelais
Les musiques sont aidantes mais peuvet aussi être surprenantes. Maintenez au maximum votre alignement sur le groupe. Si vous ne maintenez pas cet alignement, prenez la responsabilité de développer autre chose. Voyez si cette émancipation vaut la peine. Voyez si elle est possible en solo.
Musiques challengeantes :
Groupe 1 : Dissolve – Emptyset 2:50
Groupe 2 : Two Dots – Lusine 4:38
Le groupe part derrière la ligne de départ. Chacun élabore et répète un mouvement clair. Sans se regarder. A la ligne d’arrivée tout le groupe effectue le même mouvement. Lequel ? C’est ça qu’il faudra sentir.
Expérience 1 : sans musique
Expérience 2 : avec musique au départ (observer un temps assez long d'immobilité avant de vous mettre en mouvement)
Expérience 3 : avec musique qui survient au cours du process
Il se peut que de la musique soit présente… Gardez l’attention sur le mouvement en train de se construire. N’ajoutez rien. La musique est juste présente comme un témoin.
Kodomotachi, Susumu Yokota
Every Disguise - Lusine [4 :13]
Il s’agit de former un groupe compact immobile. L’enjeu est l’écoute du mouvement. C’est du tuning. On s’accorde tous ensemble. On ne forme qu’un. Les mouvements autorisés : tous ceux qui peuvent partir du haut du corps (de la taille à la tête en passant par les bras).
· L’un des danseurs à l’avant du groupe va entamer un mouvement. Un mouvement terriblement simple, basique. Ne cherchez pas à être intéressant ou blagueur. C’est un simple mouvement. Une fois celui-ci entamé, tous les autres membres du groupe le suivent en le reproduisant à la perfection. L’initiateur du mouvement sent si le groupe est avec lui et attend que tous soient à l’unisson avant de proposer un autre mouvement.
· L’initiative du mouvement va se faire à l’arrière du groupe. Même processus. L’initiateur est responsable de son influence et ne passe pas à un autre mouvement tant qu’il n’y a pas unisson.
· Un mouvement va démarrer quelque part dans le groupe. Unisson. Un autre mouvement va suivre mais ailleurs dans le groupe. Unisson. Ainsi de suite…
· Les trois exercices vont être abordés avec autorisation de bouger toutes les parties du corps. Le groupe reste néanmoins à sa place.
· Les trois premiers exercices vont être reproduits avec pour seul mouvement un déplacement dans l’espace. Il s’agit d’une marche. La rapidité de cette marche peut évoluer.
· Idem mais le groupe se déplace en marchant et peut ajouter des mouvements ou des textures
“?”, Mark Pritchard [6:03], “Spectacle of Ritual”, Kali Malone [10:53],
Pas plus de deux danseurs au milieu du cercle. Dès que l’un quitte, un autre rentre.
L’improvisation peut être comme une tempête et faire perdre la présence. Dans la tempête, restez avec le vent : votre respiration. Avec elle, consolidez le tempo, le vôtre.
Ceci est un jeu où votre respiration, votre concentration et votre présence ne font qu'un. Vous maintenez un tempo personnel en tant que tout premier danseur dans le cercle.
Chaque danseur qui entre dans le cercle récolte le tempo du précédent. Il le maintient un moment puis entre dans son propre tempo. Cela doit être clair pour tous. SI vous perdez le tempo ou la respiration. Immobilisez-vous, reprenez votre respiration, laissez le tempo revenir au fur et à mesure que vous vous remettez en mouvement.
Les danseurs sur le cercle suivent le tempo du centre du cercle.
N.B. : Dire les règles une première fois avant et les dire ensuite tout au long du process.
Round Robin, Jeu de relais en trio. Dès qu’un danseur retourne à sa place, un autre entre à l’intérieur.
1. Former un cercle, rester debout, présent
2. Jamais moins ni plus de 3 personnes danseront à l’intérieur du cercle
3. 1 danseur va entrer et démarrer un solo
4. Un 2ème danseur le rejoint
5. Un 3ème danseur les rejoint
6. Les membres du cercle observent activement et peuvent se déplacer sur les contours du cercle pour observer sous un autre angle. Les observateurs sont des caméras. Vous cherchez à obtenir la meilleure image.
7. Quand le premier danseur le sent, il achève sa danse et devient observateur. Au même moment, un observateur va rejoindre la danse.
8. Trouvez une fin (plus qu’une minute)
9. Nouvelle Musique / Nouvelle règle:
Ø La limite de trois danseurs n’est plus à respecter :
· Il peut y avoir beaucoup plus de danseurs
· Il peut y avoir moins de danseurs
· Il peut n’y avoir plus personne
Ø Vous pouvez rentrer dans le cercle en invitant, sans un mot, une autre personne.
Noon Hill Wood, Richard Skelton; Moiré, Jan Jelinek; “Improvisation #5”, Jon Abercrombie [10:17]
1. Trois danseurs démarrent ensemble en contact. Ils peuvent se toucher. Ce n’est pas une obligation pour autant.
2. Cependant, ils doivent toujours se voir.
3. Ils pivotent sur eux-mêmes et autour des autres membres du trio
4. Au cours de la danse, l’un d’entre eux se détache. Cette décision se prend sans un mot.
5. Le danseur détaché embrasse l’univers dans un solo. Il ventile le trio en se détachant et en jouant une sorte de contrepoint.
6. Les regards sont maintenus.
7. Les trois danseurs se touchent de nouveau dans leur danse.
8. Ils se retrouvent dans une danse.
9. S’étaient-ils quittés ?
10. Le trio se sépare de nouveau d’un danseur, le même que précédemment ou un nouveau.
Prérequis : Unisson (le banc de poissons). La différence avec l’exercice « Trio ventilé » est le nombre et l’absence d’exigence concernant le toucher et le contact visuel.
Le groupe compacte immobile démarre ensemble grâce à un mouvement initié par l’un des membres du groupe. Après un certain temps d’unisson, un danseur va se détacher du groupe et produire un solo. Durant ce solo, le groupe peut se déplacer et s’ancrer dans un autre point de l’espace. Quand le soliste s’immobilise.
« Voice in headphones », Mount Eerie [2:27], “Dundas, Ontario”, Caribou [?], “Bees”, Caribou [5:23], “Odessa”, Caribou [5:15]
Les propositions de ce recueil s’effectuent de préférence en silence puis, si cela est nécessaire ou sympathique, avec de la musique.
Avec, sur, contre la musique ? C’est tout l’enjeu de la composition. Quand on débute en improvisation, la tendance est de suivre ou de s’abandonner à la musique. La musique permettra à certains de produire plus facilement leurs mouvements. Il s’agit d’un support, parfois d’une dépendance. Peu importe : l’important est d’avoir conscience de cette relation et de l’utiliser pour composer de la danse.
Plus les techniques d'improvisation et de composition sont intégrées à la pratique du danseur, plus il apparaît que seul le corps dans l'espace et dans le temps suffit à constituer le rythme, la mélodie, le contrepoint ou le crescendo.
Si cela fait partie du projet de la composition, comment faire face à la musique ?
Dans ses premières œuvres chorégraphiques, Trisha Brown a principalement travaillé sans musique. Se confrontant progressivement à la musique, notamment celle de J.S. Bach, elle confie : « La musique est si envahissante que même si vous ne voulez pas marcher sur le temps, vous devez mettre le pied par terre et il y a forcément un temps à ce moment-là ! Vous ne pouvez pas marcher dessus. Et c'est un problème très intéressant »[1].
Aussi, sur le plan de la composition d'un thème principal, la danse n'a pas la puissance de la musique. En effet, « comment créer un motif de vingt comptes qui soit la genèse de 25 minutes de mouvement ? »[2]
Qu'est-ce que la musique ? Quelle est votre définition de la musique ? Quels sont les éléments constitutifs d'une musique ? Quelles sont vos musiques préférées ? Pourquoi sont-elles si belles ?
Ecoutez un morceau que vous adorez. Observez ce qui se passe en vous. Quels sentiments ? Quelles images ? Quel plaisir face à telle sonorité, tel rythme, telle composition ? Qu’est-ce qui fait de ce morceau préféré un morceau proprement génial pour vous ?
Pourriez-vous danser sur une musique qui ne vous plaît pas ? Pourquoi ?
Pourriez-vous écrire vos réponses à toutes ces questions et les offrir en lecture à un ami qui aurait fait de même ? Ensemble, vous constaterez les similarités et les différences. Gardez-vous de tout jugement inutile ou de hiérarchiser, la techno n’est pas supérieure à la pop qui elle-même n’est pas inférieure à la musique baroque ou irlandaise.
Voici 2 courts morceaux de musique. Ecoutez et notez tout ce que vous entendez. [Sélectionner 2 morceaux brefs à écouter entièrement]
“Little Stars”, Rafael Toral [1:54]
Une musique peut donner envie de danser. Une autre, pas. Essayons deux styles très différents. Dans les deux cas, désolée, il vous faudra danser jusqu’à la fin du morceau. Courage. Il y aura un temps pour vous poser ensuite et écrire ce qui s’est passé.
Dean Town, Vulfpeck [3 :33], Having a Bath, H Hunt [3 :56], I Eet, Bremer, Mc Coy [3:54]
Prenez un temps en silence pour écrire vos réponses aux questions suivantes : Qu’est-ce qui vous a porté-e dans le premier morceau ? Et dans le second ? S’agit-il des mêmes ingrédients ? Même réflexions pour les éléments qui vous ont mis à l’épreuve ou qui vous ont bloqués.
Echangez avec un partenaire votre vécu. Ensemble, choisissez de porter à la connaissance du groupe ce qui ressort du croisement de vos expériences et interprétations.
Sharing circle.
Pour le morceau suivant, je vous invite à vous focaliser sur un seul élément constitutif de la musique : un instrument, une hauteur de sons, une rythmique. Tentez, dans votre solo, d'établir une relation harmonieuse avec cet élément. Soyez avec lui. S’il devient silencieux ou se défait, votre mouvement suivra aussi cela. Ne sautez pas sur le premier instrument ou première sonorité. Ecoutez un peu le début du morceau puis, choisissez et suivez.
“Little Stars”, Rafael Toral [2:00], “Boa”, Sam Gendel [5:48]
1. Prenons le rythme. Dans le morceau suivant, je vous demanderai d'être tantôt sur le rythme, tantôt en dehors de ce rythme. « A », Rafael Toral [4 :10]
◦ Que se passe-t-il quand vous êtes sur le rythme ? Comment était votre danse ?
◦ Que se passe-t-il quand vous dansiez hors du rythme ? Comment était votre danse ?
◦ A présent, nous allons passer l'un après l'autre sur la scène pour improviser ce type de danse (sur ou en dehors du rythme). J'ai choisi des morceaux relativement populaires pour votre confort. [A sélectionner justement !]
2. Voici une musique avec un instrument qui mène. C'est votre solo. Suivez l'instrument qui mène. Attention : ne démarrez pas votre danse tant que vous ne l'avez pas repéré.
« It never entered my mind » – Miles Davis [5:23] (la trompette n'arrive q'une minute après l'intro au piano)
« A Love Supreme IV – Psalm”, John Coltrane [7:02]
3. Voici trois musiques particulières. Composez avec elles : décidez d'être avec elles ou de les ignorez. Décidez d'en faire autre chose. Je vous préviens : c'est un corps à corps. C'est une lutte. Ne caressez pas la musique dans le sens du poil. Etablissez une relation avec elle. Si vous vous sentez perdu à certains moments, sortez de la scène est regardez avec moi ce qui se passe. Retournez sur scène quand c'est plus clair.
« A love Supreme Pt3 Pursuance », John Coltrane [10 :42] (batterie solo d'une minute suivi du sax et du piano solo)
“Valentine My Funny” , N.S. Blumm, Nils Frahm [7:15]
Les exercices précédents peuvent être travaillés avec une écoute particulière de la musicalité du corps en mouvement.
1. Démarrez un solo en silence.
2. Vos mouvements sont des notes, des silences, des rythmes. Notez cela.
3. Pouvez-vous identifier une mélodie ou un rythme ? Ou les deux à la fois ?
4. Certains mouvements sont proches du silence, d'autres sont plus sonores. Il est possible d'augmenter ou de diminuer le volume sonore de votre musicalité. Notez cela.
5. Prenez le temps de composer les mouvements de cette musique. Répétez-les pour obtenir une phrase.
6. Prenez le temps de composer la musique de ces mouvements.
7. Ecoutez-vous.
8. Je vais lancer la lecture d'une musique enregistrée. Ne réagissez pas. Ne vous adaptez pas. Maintenez coûte que coûte votre solo. Ne prêtez aucune attention à cette musique. Restez concentré sur votre solo.
Il s’agit de suivre la musique. Votre attention se focalise sur l’aspect percussif. Si vous ne trouvez rien de percussif, imaginez une percussion, quelque part, dans la musique, ou en vous. Percutez-vous.
« Late Moon », Dave Liebman, Adam Rudolph (musique syncope imprévisible, fracas)
Ø Comment vos os réagissent ?
Ø Comment vos ligaments répondent ?
Ø Comment circulent les liquides ?
“Threads: II. Recitative”, Paul Lansky [2 :00] , “Threads : VII. Aria”, Paul Lansky (Vibraphones) [3:40]
• Improvisation sur un discours en dansant uniquement quand la personne parle / pendant les silence
• Improvisation libre sur un discours. Après votre expérience individuelle, essayons une improvisation collective. Il n'y a aucune règle.
• Successions de solos, de duos, et de trios, de manière aléatoire sur Robert Ashley – The Park [21 :43]
• Echos et chœurs sont parfaitement synchro : Groupe 1 danse le premier chœur, groupe 2 le second chœur. Le second chœur semble répondre au chœur. Robert Ashley – A place in the Country (scene 17) [3 :06]
1. Il y a deux espaces dans la salle : l’un pour danser, l’autre pour observer la danse. Vous pouvez transiter d’un espace à l’autre.
2. Je vais vous donner un mot d’ordre quant à l’ambiance de vos mouvements. Essayez de coller au maximum à ce mot d’ordre.
3. Si vous éprouvez une difficulté mais que vous voulez rester de la partie, faites une pause. Immobilisez-vous tranquillement là où vous êtes, peu importe ce qui se passe autour de vous. Cette pause peut durer une seconde ou plus longtemps. Quand c'est de nouveau plus clair pour vous, reprenez votre danse.
4. A n'importe quel moment et sur base d'une décision claire, vous pouvez vous désengager et quitter l'espace de performance pour rejoindre l'espace du public et observer activement ce qui se passe. Quand vous sentez cela opportun et important, rejoignez de nouveau la performance.
5. Il est important de savoir s'arrêter quand ce n'est pas clair. Il est important de se sentir libre de se désengager. Quel que soit votre décision, il s'agit toujours d'une participation.
6. Nous allons donc nous confronter à des musiques avec, pour mots d'ordre :
a. Lenteur: « Melody Day », Fourtet Remix ;
b. Rapidité: “Tortuga”, Trigg & Gusset [4:40]
c. Fluidité (rapide ou lente) : « Dissolve », Emptyset [2 :50]
7. Commentaires en groupe (ce qui a été vécu et ce qui a été vu)
On relance l’exercice mais la consigne vise une émotion :
8. Douceur : « Soil and Coil », Raime.
9. Violence : « Blues N°2 », Loren Connors ; « 1382 Wycliff… », Akira Rabelais
10. Doute: “In a Landscape”, John Cage; “The seasons: 6. Summer” – John Cage [3:36]
Challenge : maintenir une qualité de mouvement en considérant la différence marquée avec la musique. La musique n’est pas ignorée. Elle est tenue à distance par le jeu du contraste. Pendant l’exercice, quoiqu’il arrive, que je sois acteur ou spectateur, j’observe mon rapport à moi, à l’autre et considère l’ensemble.
Dernier exercice : Votre groupe est cohérent et résiste à la musique. Cela ne va pas durer. Dans moins d’une minute, l’un de vous va suivre la musique. Le groupe reste connecté malgré tout.
LIEUX : Gymnase de Buis-les-Baronnies et Ecole de Cirque Badaboum à Vaison-la -Romaine... ou ailleurs, plus près de chez vous, faites-moi signe !
La danse émerge grâce à l'échange du poids entre les partenaires, aux rotations et au lâcher-prise. Cela donne des portés sans effort musculaire, des glissades et des chutes tout en souplesse grâce à la concentration sur le point de contact qui se déplace constamment. C'est du chinois? Viens tester!
Ca
signifie que le mouvement est libre, que le danseur trouve à tout
moment son équilibre, son orientation ou sa vitesse. Cela, en allant
au plus simple et au plus juste. Liberté aussi d'entrer dans la
danse et d'en sortir. Liberté, liberté, oui, mais partagée en duo,
trio, quartet ou plus! On se demande comment c'est possible mais le
cours est là pour ça!
Les cours et ateliers offrent des temps d'improvisation libre, ce qu'on appelle dans le jargon, une "jam". Dans le cadre de mes cours, la jam permet d'intégrer les techniques enseignée et de les revivre au sein du langage chorégraphique de chacun. Duos, trios, grands ensembles ou simplement solos se font et se défont dans une liberté naturelle. Parfois, la musique est présente, enregistrée ou jouée "live". La jam est le souffle vital du Contact Improvisation.
Non, ce n'est ni fou ni dangereux : le cours s'adresse à tous. Aucun prérequis nécessaire pour participer, juste l'envie de bouger et d'explorer dans l'instant présent.
OÚ ?
RAPPEL : suspension des cours jusqu' à nouvel ordre (fermeture des salles de sport et espaces culturels)
A Vaison-la-Romaine : FORMAT ATELIER, un dimanche sur deux de 10h à 13h. Tarif : prix conscient entre 15 et 30€.
A Buis-les-Baronnies: FORMAT CLASSE, le vendredi de 20h à 21h30. Tarif: 10€
A Mollans-sur-Ouvèze (site en plein air dans une oliveraie): FORMAT ATELIER, agenda à fixer. Appelez-moi pour lancer un groupe de pratique!
Le lien, c'est comme les lacets : ça se lie et ça se délie. Danser le lien, c'est aussi se lier et se délier... à l'intérieur de soi et avec les autres.
Chaque atelier porte sur la libération du mouvement. La guidance renforce la mémorisation et la conscience afin que les mouvements s'échangent entre danseurs. Solo, duo, trio ou totalités mouvantes seront expérimentés. En accord avec ce qui émerge de tout cela, des techniques de Danse Contemporaine et de Contact Improvisation seront proposées afin de nourrir les liens en soi, avec le groupe et la musique. Du corps individuel, nous passerons progressivement à un corps collectif, telle une compagnie de danse momentanée réalisant de courtes performances.
Les
Danses du Lien sont un espace de rencontre entre danseurs
expérimentés et danseurs débutants de tout âge. Seul compte
le désir de créer ensemble dans l'instant présent. La pédagogie
et les apports techniques s'adaptent au groupe et à sa diversité.
AGENDA
Chaque dimanche matin. De 10h00 – 13h00 /// Accueil à 9h30
PRIX
Prix entre 15
et 30€ par séance selon vos moyens. La participation financière ne
permet pas actuellement de rémunérer l'enseignante mais contribue aux
frais de chantier pour la construction d'un espace de danse en plein air
à Mollans-sur-Ouvèze
LIEU
lieu et réservation: helenemarcelle@gmail.com ou 07 54 36 91 53
Voici un carnet de bords pour les curieux et ceux qui participent déjà aux ateliers. Concrètement, je vais décrire ici chronologiquement le travail accompli en y incluant directement les retours et impressions des participants. Aussi, je me permettrai d'apporter des éléments de compréhension de ma méthode et de mon usage du concept de Lien. Le déroulé de chaque séance sera synthétisé en dernier paragraphe de chaque article.
Le
premier atelier des Danses du Lien a accueilli 4 participants âgés
entre 35 et 66 ans, un homme et trois femmes. La première chose qui m'a
marquée était qu'un si petit nombre de danseurs débutants puisse habiter
l'espace tout entier avec un engagement complet dans l'expérience
proposée. Une certaine grâce (en étaient-ils conscients?) émanait de
leur concentration et leur réceptivité à cette forme particulière de
l'enseignement de l'étude du mouvement individuel et collectif. Pendant
trois heures, l'espace fut nourri de leurs déplacements, de leurs
explorations et de leur contagieuse joie de composer ensemble. Cette
occupation totale de l'espace-temps de 4 personnes montre que le lien
est un acteur en soi, complexe, fluctuant et multidirectionnel. La
qualité de ce lien a introduit dans la salle de danse des présences
supplémentaires à celles des corps. Quelque chose était palpable dans
l'air.
En introduisant le double concept de Suivre/Soutenir dans l'expérience individuelle, démarre notre longue exploration du Lien qui s'éprouvera aussi, les dimanches suivants, dans l'interaction entre danseurs. En d'autres termes, ce qui sera exploré, c'est le passage de "Comment mon corps suit/soutient une intention?" à "Comment mon mouvement suit/soutient ce qui se construit entre nous?" Enfin, nous verrons les paradoxes du Suivre/Soutenir, à l'intérieur du corps et en interaction, en goûtant aux différentes situations : l'abdication, le désengagement, l'abandon ou simplement le retrait, le lâcher-prise qui sont d'autres manifestations du Lien.
Les
danseurs sont debout, assis ou encore couchés... mais en mouvement
total, guidés par leurs doigts et assurés par leurs pieds. C'est le
moment idéal pour redémarrer le processus avec les extrémités des
orteils. Sans brûler les étapes. Le mouvement se propage le long des
jambes et atteint le bassin. Et là, de nouveau le Suivre/Soutenir opère.
Une participante rapportera en fin de séance à ce sujet qu'elle avait
pu permettre à son bassin de mieux s'organiser par rapport à
l'orientation de ses pieds au sol. Son corps s'était adapté de manière
surprenante et nouvelle sans se déséquilibrer. Aussi, ce que j'ai pu
observer durant cette séquence était l'ouverture progressive du corps.
Enfin, l'expérience se termine par un jeu d'alternance entre initiation
du mouvement par les doigts et par les orteils. Moi-même expérimentant
avec les danseurs cette danse étrange, je me sens soudain l'envie de
lancer un appel vital : Connectez les mouvements de vos membres à votre
centre! Le centre dont il est question se situe entre le pubis et le
nombril, lieu connu aussi sous le nom de Tantien, centre de gravité et
d'énergie. Et, de là, nous avons "respiré nos mouvements" de l'extrémité
de nous-mêmes à notre centre, élargissant encore plus l'amplitude de
nos mouvements et déplacements.
Intervient
alors une petite pause théorique en cercle où je pose le terme "distal"
et refais quelques mouvements distaux sans grandes explications:
initiés à partir des extrémités du corps. [Le dimanche 4 octobre, nous
étudierons le mouvement proximal, généré à partir des zones les plus
proches du centre du corps]. Ensuite, ce fut au tour des ligaments de
prendre place dans le cercle. A quoi servent-ils? Que nous
apprennent-ils sur notre mobilité et nous-mêmes? Que font-ils avec les
os et les muscles? Et les organes? Comment nous les apprécions-nous dans
notre danse?
"Les
ligaments déterminent les limites du mouvements entre les os en
maintenant les os ensemble. Ils guident les réponses musculaires en
déterminant le passage du mouvement entre les os, et ils maintiennent
les organes dans les cavités thoracique et abdominale.Ce
système procure spécificité, clarté et efficacité en ce qui concerne
l'alignement et le mouvement des os et des organes. C'est par l'esprit
des ligaments que nous percevons et que nous exprimons notre clarté
d'intention et notre attention au détail"Bonnie B. COHEN, "Sentir, Ressentir et agir" (2016), Ed. Contredanse, Bruxelles.
Forts
de cette mise en lumière de "l'esprit des ligaments", nous avons
exploré individuellement cette notion de limite, de précision, de
soutien des os. Chacun s'est focalisé sur un groupe de ligaments bien
localisés: ceux du poignet, du genou, de l'emboîtement du fémur droit
dans l'os iliaque, la première vertèbre cervicale, etc. Première action:
Induire une intention particulière sur cette zone choisie, produire un
mouvement minuscule ou immense, étirer au maximum, jouer avec les
amplitudes, le rythme. Deuxième action: placer son attention dans ces
intentions et laisser le corps réagir. Cette ultrafocalisation amène un
mouvement, localisé ou global. Quelque chose émerge. Troisième action:
jouer avec cette danse émergente... puis revenir à la focalisation
minutieuse du laborantin, et répéter l'opération. Nous nous retrouvions
donc chacun dans notre propre sphère de mouvement à "essayer quelque
chose avec quelque chose de nous". En fin d'exploration individuelle,
chacun a présenté un solo sur base de son expérience. Lors de nos
échanges, une participante observait : "on arrive à un point où le corps
se déséquilibre et reprend son équilibre dans une nouvelle position,
une nouvelle direction et une nouvelle qualité de mouvement. La danse du
lien intérieur est peut-être cela : un dialogue sur les limites des
liens entre les différentes parties du corps, déplaçant ainsi le centre
de gravité dans l'espace.
Dans l'étape suivante, le groupe
s'est divisé en duos. Un partenaire était soliste face à un partenaire
témoin de la danse solo. Le danseur s'offre une danse pour lui-même mais
sait qu'elle est aussi reçue par le témoin. Le témoin ne cherche pas à
interpréter ni comprendre. Il laisse les éléments de la danse venir à
ses sens et observe en lui-même les effets produits par cette
contemplation. Son attention se porte sur la réception. Une fois le solo
accompli, le duo s’assoit face à face. Chacun va prendre la parole
pendant 2 minutes. Le danseur décrit sa danse. Le témoin décrit ce qu'il
a vu. Pas d'images, pas de jugement personnel pas de projections
émotionnelles. Juste le mouvement décrit par les parties du corps
engagées, la durée, l'espace, l'amplitude, le rythme, la forme, la
direction, la posture du corps, etc. Les faits, rien que les faits,
selon la mémoire de chacun. Peu importe l'exactitude, l'important est de
ressortir de sa mémoire ce que le corps a produit dans la danse ou a
reçu lors de la contemplation. Un deuxième dialogue laissera ensuite
libre court aux sensations et états personnels du danseur, puis du
témoin. De nouveau, sans interprétation, sans expliquer, sans analyser,
sans juger. L'exercice est particulièrement exigeant. Il est fondamental
d'une pratique qui interviendra souvent dans les Danses du Lien : le Mouvement Authentique.
Nous nous inspirons de la méthode de Janet Adler en opérant une
insistance sur la distinction entre "ce que j'ai vu" et "ce que j'ai
ressenti" afin que le registre émotionnel (porte ouverte aux projections
et jugement) soit post-posé et pesé dans un cadre bien énoncé
auparavant. Pour des danseurs découvrant cette méthode c'est un vrai
challenge : danser sans se juger et échanger sans jugement. Danser
librement mais en face de quelqu'un. Danser librement puis tenter de se
souvenir de ce qui s'est passé dans cette danse... Autant de défis pour
une danse pleinement consciente posée dans une relation humaine qui
dépasse le cadre simplement artistique pour embrasser des abîmes ou des
atmosphères parfois indicibles. Cette première expérience de Mouvement
Authentique dans le cadre de cet atelier m'a poussée à phaser la
découverte de la pratique afin que chaque dimension et enjeu du
Mouvement Authentique puisse être incorporé par les danseurs.
Enfin, nous avons passé la dernière demi-heure dans un long Round Robin...
ou cercle d'improvisation. Au centre du cercle, deux danseurs maximum.
L'entrée dans le cercle demande au danseur d'entrer en écho avec le solo
déjà en place. Un temps de duo est autorisé mais pas trop longtemps
afin que le nouveau arrivant explore son propre solo. Pendant ce temps,
le cercle de témoins de la danse reste actif, en mouvement, se déplace
pour observer la danse sous différents angles. C'est une façon d'opérer
avec la spatialisation du solo ou du duo qui ouvrira, dans les prochains
ateliers, la voie à la composition spatiale, véritable outil
chorégraphique également accessible à des danseurs improvisateurs
débutants.
Ainsi de suite, les danseurs se sont succédés au
centre dans un esprit de jeu. La musique était présente. C'est pourquoi
j'ai pris soin de demander à chacun de choisir, dans leur danse, ce
qu'ils faisaient de cette présence sonore : la suivre, la contre-carrer,
ne pas s'en soucier, l'amplifier, la diminuer, etc... Autant de rapport
à l'environnement sonore et musical qui seront étudié tout au long des
ateliers suivants. Sans entrer dans de grandes exigences, nous nous
sommes offert une demi-heure de joie, de sensibilité et de découvertes.
Durant
les dernières 10 minutes, j'ai autorisé trois personnes dans le cercle
mais ai demandé une rotation plus rapide des interventions. La tension
est montée, l'excitation aussi... Cette énergie m'autorisa d'exhorter le
groupe de danseurs: "Casse les règles, casse le mouvement, casse le
cercle, garde le lien!" Sans plus aucune consigne ou contrainte, nous
avons tous dansé, tous composé en étant reliés. Puis il a fallu trouver
une fin vers une quasi-immobilité. Ce chemin prend un certain temps et
c'est plutôt appréciable de se donner ce temps pour observer les
reconfiguration internes et externes de la danse. Une fois la fin
trouvée, certains danseurs étaient en contact, d'autres un peu plus à
l'écart, mais tellement là. Respirer cette fin, maintenir notre position
finale tout en regardant où se situe chacun, laisser nos joues se
détendre et nos regards s'adoucir et tomber dans celui de chaque
partenaire. Puis, projeter nos regards dans les espaces vides autour de
nous, vers d'autres danseurs, invisibles. Enfin, dans un dernier
mouvement collectif alors que nous maintenions notre quasi-immobilité
mais que nos yeux lançaient des lignes de consciences tout horizon, nous
avons jeter nos regards par-delà les murs de la salle, vers les rues de
Nyons, ses montagnes, ses habitants et vers la planète entière. Chaque
danseur a refermé les yeux et dans un inspir, s'est retiré de sa
position finale pour transiter vers un cercle d'échanges et de clôture.
Sept personnes ont rejoint les Danses du Lien pour cette deuxième séance. Sept femmes, âgées entre 40 et 70 ans. Je suis la plus jeune. Comment tenir compte des dimensions de genre et de génération dans la pratique qui nous occupe ici? Quelles attentes et routines sont automatiquement, inconsciemment, à l’œuvre dans mon attitude et mes attentions en tant qu’enseignante ? Quelles surprises et invitations vont bousculer mes habitudes de penser le genre et l’âge ? La non-mixité sexuée et la diversité des âges aiguisent mes sens autrement. La clarté à ce propos viendra plus tard. Essayons de retracer d’abord cet atelier!
Le cercle d’accueil s’ouvre sur un tour des prénoms et de la météo personnelle. Celle-ci me permet d’ajuster si nécessaire le programme du jour. Elle permet à chacune d’être reçue telle quelle.
Voici ce qui, ce jour-là est ressorti du cercle :
o Le lien intérieur et extérieur
o Renouer
o Le lien organique
o L’humanité
o La connexion
o L’interaction
o Les fluctuations
o Le contact
o Allez vers
o Boundaries (NDLR : les limites, les frontières)
o Avec Moi Les Autres !
o Sans lien
Les mots sont posés, sans explication personnelle ou justification. Ils sont reçus au centre du cercle. Au vu de la plénitude et de l’autonomie des mots, je décide de ne pas nous engager dans la méditation rituelle de la première séance. Laissons résonner cela. Nous nous étirons simplement au sol, comme dans notre lit, un dimanche matin. Ça tombe bien, on est dimanche.
Après moult bâillements bien assumés et roulades au sol en étoiles de mer, nous regagnons l’immobilité, toujours allongées au sol. Ce qui suit va durer une heure (lorsque la conscience rassemble toutes les parties du Soi et s’ouvre à l’inconnu, le temps est tout relatif !).
Des extrémités du corps jusqu’à son centre, j’invite chacune à déposer au sol chaque partie d’elle-même, chaque segment, os, muscle, nerf, organe, liquide, cellule… abandonner tout cela à la gravité terrestre. Nous prenons soin de le faire, au point que le corps perçu par les sens semble désassemblé : toutes les articulations, ligaments et tendons ne répondent plus de rien. Plus aucun mouvement n’est alors possible. Nous restons présentes à ce déliement intense. Nous ne nous effondrons pas pour autant : nous sommes juste, temporairement, dans l’abandon de toute intention de mouvement. « Stillness », dit-on en anglais dans la culture de la danse post-moderne.
Dans le calme du ventre, une petite lueur s’allume dans le Tantien. Comme un premier souffle, une émergence. J’invite par cette image à passer de la visualisation à la sensation-même d’un Tantien qui s’éveille et s’apprête à jouer un rôle important pour le reste du corps. Il va communiquer la possibilité de relier les différentes parties du corps à engager dans le mouvement… sans produire un mouvement réel mais juste une sensation de possibilité de mouvement, une motilité. Sentir cela comme un potentiel, dans diverses directions autour du Tantien est déjà un solo de danse pour chacune à l’échelle de l’intime intention. Le centre du corps, activé et conscient, devient l’émetteur de vecteurs. Son souffle ou son rayonnement sont l’énergie portée par ces vecteurs. Les articulations et entremêlements de tissus divers sont associés, réassemblés à partir de la communication du Tantien. Se recomposer en sentant vecteurs et énergies offre à l’intelligence corporelle de nouveaux chemins et rafraîchit les autoroutes habituelles de la volonté de mouvement. Enfin, des mouvements peuvent se produire. La motilité est alors traduite en mobilité. Je vois les danseuses se donner du temps pour sentir cela. Certaines semblent encore immobiles mais je sens leur attention. Quelque chose est en marche en elles et réassemble ce qui a été désassemblé. J’aimerais introduire la proposition de Nita Little sur la conscience de ce qui s’assemble et se désassemble dans le mouvement. Mais, à l’heure actuelle, je préfère encore ici prendre mon temps avec cette première exploration en focalisant l’attention sur le réassemblage, car, il est vrai, nous venons de loin : nous étions toutes désassemblées ! Se concentrer uniquement sur ce qui se reconstruit après un long processus de déconstruction est un premier stade important que je ne voudrais pas compliquer pour l’instant même s’il existe toujours, dans tout mouvement, des parts de soi qui se délient pour que d’autres se lient, et inversement.
Allongées au sol, les mouvements se succèdent les uns après les autres. Toujours à partir du Tantien. Ce sont des mouvements proximaux, proches du centre et reliés à lui par lui. Certaines danseuses s’élèvent sur leurs genoux ou leurs pieds. Apprécier les mouvements proximaux en faisant varier les points d’appui au sol pourrait constituer en soi tout un travail de composition !
Pour goûter à l’art du contraste dans l’initiation du mouvement, j’invite les danseuses à verser leur attention sur les extrémités du corps en leur donnant, à présent, un rôle de guides. Des mouvements distaux apparaissent. Mains en forme de fusée, pieds chercheurs. Des extrémités capables d’emporter dans leur course tout le reste du corps.
Variant entre mouvements proximaux et distaux, je leur fais noter qu’elles occupent un espace unique et généreux : la kinesphère. Il s’agit d’une référence à Rudolph Laban, théoricien du mouvement, entre autres. Peu importe la connaissance théorique ou pas de ce terme, ce qui compte ici c’est de conscientiser cette sphère autour de soi qui ouvre vers toutes les directions. Cette sphère semble apparaître plus clairement chez certaines danseuses qui prennent un certain plaisir ou, du moins, une curiosité, à explorer leur liberté, confortablement à l’intérieur de cette sphère. Les mouvements distaux caressent l’intérieur de cette sphère.
Curieusement, toutes se retrouvent assignées à un point précis de l’espace de la salle de danse, comme si le mouvement ne pouvait avoir lieu qu’à l’intérieur d’une sphère immobile. Je me permets alors de les inviter à continuer à se mouvoir dans cette sphère tout en acceptant que celle-ci se déplace dans un espace plus grand, habité des kinesphères des autres danseuses. Je me retrouve en plein cosmos où les danseuses se mettent à tournoyer lentement, prudemment, à la façon diplomatique des trajectoires des planètes de notre système solaire.
Les sphères sont toutes à présent tangibles, conscientisées à partir des mouvements qu’elles autorisent à l’intérieur mais aussi, projetées dans l’espace, en dehors d’elles-mêmes. Certaines sphères semblent se frôler les unes les autres, provoquant de nouveaux tournoiements. L’instant me semble propice à envisager un rapprochement. J’invite chaque sphère à se toucher. Cela ne signifie pas le toucher entre les corps, mais le maintien d’un espace sensible, dynamique et déjà tactile entre ces corps dansants. C’est un moment, je l’avoue, en tant que témoin de ces danses, qui m’émeut toujours. Il est fébrile, intelligent et plein d’instinct. Cette distance est une forme de contact avant le contact. Les sphères de chacune deviennent de plus en plus perméables les unes aux autres. A l’instant où un point de contact clair sonne le glas de l’individualisme des sphères personnelles, un espace plus grand est créé. Celui mû par la rencontre tactile. Du point de contact, partagé au sein de chaque duo, rayonne un nouveau champ d’expansion, une nouvelle sphère. L’enjeu est alors de maintenir son propre espace tout en versant son attention dans le point de contact. « Je suis avec toi, avec moi » devient nous collaborons à une tierce entité, un nouveau corps dansant. Cette perspective n’est pas évidente quand on la découvre pour la première fois. Mon soutien va donc juste rappeler à chacune de sentir comment, à partir de ce point de contact, lui aussi en mouvement entre les corps, il est possible de se déployer, telle une fleur qui s’ouvre vers l’univers. Un lien entre deux êtres peut être l’opportunité d’un épanouissement. Ce moment de mouvement partagé et induit par le contact en rend très bien compte.
Enfin, vient le moment pour moi d’appeler chaque entité double, chaque duo à se séparer le plus doucement possible, en reprenant à l’intérieur de soi le poids, l’intention et l’attention. Ce transfert inverse, revenant vers le soi, permet, une dernière fois de sentir l’espace tactile alors que la distance s’accroît entre les corps. Certaines ressentent encore une sorte d’empreinte. A aucun moment, les personnes ne se quittent vraiment. Elles sont, juste à présent, sans contact gravitationnel, mais toujours habitantes d’une sphère des possibles qui nous embrassent toutes dans cette salle et peut-être au-delà de cette salle."Quand un mouvement, aussi limité ou fragmentaire fût-il, était simple et inéluctable, qu'il n'appelait aucun changement, il devenait ce que j'appelais "authentique". Il pouvait être reconnu comme sincère, appartenant en propre à la personne"
- Mary Starks Whitehouse.
En séances individuelles et collectives, j'ai le plaisir de vous proposer une initiation au Mouvement Authentique, une pratique entre danse et méditation, entre
expression et introspection.
L'atelier
s'adresse à toute personne curieuse de se découvrir à travers ses
mouvements spontanés et d'en saisir le sens profond. Jeunes et moins
jeunes, mobiles et moins mobiles, tous les corps ont droit au
mouvement authentique car tous ont quelque chose à dire.
Autrement
dit , peu importe l'expérience passée en pratiques sportives ou
artistiques, l'atelier invite au dépouillement et au
déconditionnement.
ATTENTION: Signalez votre intérêt pour les cours collectifs ou individuels par simple mail (helenemarcelle@gmail.com ou au 07 54 36 91 53). Vous serez tenus au courant dès que les séances reprendront.
Dans le cadre des séances individuelles, l'espace est constitué de l'attention de la praticienne et de la présence active d'une personne en mouvement, "mouveuse" ou "mouveur". Dans le cadre d'une pratique en groupe, ce dernier est subdivisé en dyades comprenant un mouveur et un témoin qui invertiront leurs rôles au cours du processus.
En pratique, comme le décrit Patricia Kuypers, "une personne se met en mouvement, ou plutôt est mue, les yeux fermés, par les impulsions qui émergent dans l'instant pendant qu'une autre personne, les yeux ouverts et a priori immobile, est témoin de ce qui se passe pendant ce moment. A l'issue du temps de mouvement, elles se retrouvent pour un échange verbal où celle qui a bougé parle toujours en premier et au présent de ce qui l'a mu alors que le témoin, s'exprimant ensuite si le mouveur désire l'entendre, retrace son propre vécu du cheminement de l'autre, tous deux au service de la prise de conscience de ce qui s'est passé. Dans la phase de formulation par la parole, les deux protagonistes sont attentifs à distinguer les différentes strates touchées par l'expérience du mouvement, notant ce qui relève du physique, du sensoriel, de l'imaginaire, de la mémoire. L'usage des mots, le passage du ressenti au dit, constituent un enjeu majeur, médium de la cristallisation de l'expérience de danse, qui requiert une grande délicatesse" (Patricia KUYPERS, "Introduction", in ADLER J. (2016), Vers un corps conscient - La Discipline du mouvement authentique, éditions Contredanse, Bruxelles, pp. 8-9).
Cette définition succincte de la pratique et du dialogue Mouveur-Témoin se décline de manière différente dans le cadre d'une séance individuelle. Explications ci-dessous.
ÉTAPES EN SÉANCES INDIVIDUELLES
SOURCE : ADLER J. (1972), "Integrity of Body and Psyche - Some Notes on Work in Process", in PALLARO P. (ed.), Authentic Movement, London adn Philadelphia, JKP.
Une déontologie claire est indispensable à la pratique du Mouvement Authentique étant donné que nombres de personnes rejoignent cette discipline dans le cadre d'une meilleure compréhension de soi. Parfois, certaines d'entre elles sont mêmes engagées dans un processus thérapeutique par ailleurs. La discipline du Mouvement Authentic n'est initialement pas conçue comme de la Danse Thérapie mais comme une voie vers une meilleure connaissance de soi à travers un travail créatif. Cependant, la discipline produit des effets thérapeutique et a déjà été maintes fois mobilisées dans le champs thérapeutique. Dans notre cas, nous restons dans un cadre de bien-être et de création. Nous n'établissons pas de diagnostic et ne répondons pas du champ médical. Cela peut sembler tomber sous le sens mais nécessitait d'être clairement formulé.
1. Respect de la vie humaine de la personne et de sa dignité
2.
Confidentialité des participants et secret professionnel couvrant tout ce qui est porté à
la connaissance de chacun (l'accompagnatrice et les participants). Ce qui induit, chez l'accompagnatrice, qu'aucun rapport n'est transmis aux éventuels
intervenants médicaux suivant certains participants.
3.
Découlant du point précédent : non-intervention dans la vie privée de
la personne. L'accompagnatrice en Mouvement Authentique ne
peut, même si la personne le demande, initier toute démarche médicale ou
juridique en sollicitant un avis/accompagnement/suivi médical ou
juridique. La praticienne a le devoir de renvoyer la personne à ses
propres capacités d'action et de décision pour des questions relevant
d'aspects médicaux ou juridiques.
4. Liberté de la personne de choisir le rythme de l'accompagnement et à
cesser l'accompagnement à tout moment.
5. Rupture épistémologique dans la fabrique du sens et du mouvement et
des liens établis entre eux. Aucun jugement de valeur ne peut être porté
sur les expressions de la personne en accompagnement. La praticienne
veille dans ses propos et propositions à ne pas orienter l'analyse que
fait la personne tout au long du travail en Mouvement Authentique. La
praticienne soutient la production de sens chez la personne accompagnée
dans un esprit constructif d'ouverture spirituelle quant aux aspects
anthropologiques et plus précisément les aspects éthiques, symboliques,
religieux et psychiques du discours de la personne accompagnée.
6. Une information complète et détaillée pour chaque de demande de suivi
afin que les conditions d'accès et processus de la pratique soient
entendus. Des modifications peuvent être discutées afin d'adapter au
mieux l'offre aux conditions de la personne
7. Propriété intellectuelle des matériaux chorégraphiques : la personne est considérée comme auteure de ses mouvements. Ils ne peuvent entrer dans une communication artistique que sur accord écrit de la personne et/ou de sa participation active dans cette communication artistique.